Résumé : Faut-il chanter en français ou en anglais lorsqu’on est un groupe de l’Hexagone interprète de rock ou d’autres musiques amplifiées ? Chez les musiciens et les autres acteurs de la musique (critiques, militants, fans...) le débat existe et se fédère autour de deux idées antagonistes. Pour les uns, l’authenticité passe par un un respect strict des codes du courant musical revendiqué : « l’esprit » de ces musiques est anglo-saxon et s’exprimer en français c’est trahir l’essence des mouvements concernés. Pour les autres, l’adhésion au mouvement passe par une adaptation de ses codes à sa propre culture. Si l’on est français, l’originalité et la singularité créative ne peuvent venir que de l’utilisation de la langue maternelle, seul moyen de véhiculer les messages qui comptent pour soi. Lors de cette contribution, on cherchera à mettre en évidence quelques variables importantes qui amènent aujourd’hui la plupart des groupes à privilégier la seconde position après avoir, historiquement, longtemps défendu la première.